© La Suisse menacée

 

Genève, capitale de la diplomatie… transformée en décor de carte postale pour une escadrille en balade. Les promeneurs prennent des photos du jet d’eau, les mouettes continuent leur chorégraphie, et au-dessus, quatre avions russes semblent juste vérifier si le lac est bien rempli.

Certains diront : « Il faut s’armer, vite, acheter des missiles ! » Sérieusement ? Comme si un canon sur le quai allait changer quelque chose à ce ballet improvisé. S’armer pour se rassurer, c’est surtout une façon chère de se raconter des histoires.

La Suisse n’a jamais tenu sa place grâce aux tanks mais grâce à sa neutralité, ses montres précises et sa capacité à recevoir les autres autour d’une table. Et ça, aucun avion de chasse ne peut le bombarder.

Alors, un petit mot pour nos politiciens toujours pressés de signer des contrats d’armement : respirez. La Russie ne menace personne ici. Les seuls qui agitent des spectres, ce sont ceux qui rêvent de budgets militaires gonflés.

A. Romano